Les organismes membres de l’Association des organisations canadiennes de réglementation en psychologie (AOCRP) sont sensibles au fait que la pandémie de COVID-19 a eu des effets sur la formation des étudiants inscrits aux cycles supérieurs en psychologie.
Le jury d’agrément de la Société canadienne de psychologie (SCP) et le Conseil canadien des programmes de psychologie professionnelle (CCPPP) ont communiqué avec l’AOCRP pour nous informer des effets de la pandémie sur la formation, et notamment sur les stages antérieurs à l’obtention du doctorat. Cette communication a eu lieu dans le contexte de leurs propres discussions sur les moyens de répondre aux perturbations causées par la COVID-19; ils ont alors soulevé la question des effets possibles de ces perturbations sur l’évaluation, par les organismes de réglementation, des demandes d’obtention du permis d’exercice.
Les échanges avec la SCP et le CCPPP sont extrêmement positifs, et les enjeux qu’ils soulèvent ont des effets sur l’ensemble de la profession. L’AOCRP est heureuse de contribuer à ces échanges en publiant la présente déclaration.
Les exigences en matière d’autorisation d’exercer la profession et les cadres juridiques varient d’un territoire de compétence à l’autre. Cependant, tous les organismes de réglementation de la psychologie au Canada ont deux grandes responsabilités en commun : celle de mettre l’accent sur la protection du public et celle d’assurer l’équité et la transparence de leurs processus.
Les organismes de réglementation ont l’obligation, en vertu de la loi, d’examiner toutes les demandes de façon équitable et approfondie. Ainsi, comme toujours, les demandes sont étudiées en fonction de leurs mérites, et une évaluation au cas par cas est faite pour déterminer si le candidat doit attester d’études, d’une formation ou d’une expérience supplémentaires pour répondre aux exigences de l’accès à l’exercice de la profession (ou pour y fournir une réponse jugée fondamentalement semblable), et, le cas échéant, de définir les études, la formation ou l’expérience en question. Les organismes de réglementation doivent fournir au candidat une appréciation précise et fondée de sa demande, et lui donner la possibilité de fournir des éclaircissements ou des informations supplémentaires avant de prendre une décision finale concernant sa demande.
Dans la mesure du possible et quand cela est pertinent, l’organisme peut, à sa discrétion, envisager l’équivalence dans un cas où le candidat n’a pas terminé un internat ou répondu à une exigence selon les normes. L’organisme peut alors prendre en compte d’autres études ou éléments de formation ou d’expérience; il peut également exiger des études, une formation ou une expérience supplémentaires.
Les futurs candidats souhaitent comprendre l’effet sur leur admissibilité à l’agrement de toute variation imposée par la pandémie au programme d’études ou d’internat prévu. Comme nous l’avons indiqué, ces futurs candidats peuvent et doivent s’attendre à ce que l’organisme de réglementation de chaque province et territoire fasse preuve, au moment de leur demande, d’équité et de transparence lorsqu’il déterminera si des études ou des éléments de formation ou d’expérience supplémentaires pourraient être nécessaires pour répondre aux exigences de l’obtention du permis.